Interview d'alumni #10 : Joseph Ayoub, diplômé d'Université Côte d'Azur et co-fondateur de Mieux que des Fleurs

Joseph Ayoub est co-fondateur de Mieux que des Fleurs et diplômé d'Université Côte d'Azur 

Découvrez son parcours et ses aspirations ! 

Quel est votre parcours académique ? 

Je suis arrivé en France en 2004. Je vivais au Liban.  J’ai fait le lycée et étudié à Université Côte d'Azur en information et communication. J'ai eu ma licence en 2010.
J’avais postulé à l’IUT Journalisme de Cannes. Le journalisme était mon métier de rêve. Je n’avais pas postulé ailleurs. Je n’ai pas été pris ! Alors je suis allé en lettres à l’université, dans la filière qui se rapprochait le plus des métiers du journalisme.
Etudier à l’Université m’a permis d’acquérir une culture générale et de prendre le temps de développer des projets en parallèle. Je n'avais pas beaucoup de cours. J’avais donc le temps et l’envie d’entreprendre à côté, de développer des projets, de tenter.
C’est aussi pendant mes études, que j’ai pu faire des stages. Cela m’a aidé à m’orienter dans le monde professionnel et à acquérir mes premières expériences. J’ai été embauché dans l’entreprise où j’ai fait mon dernier stage. C’était une agence de communication spécialisée dans l’influence à Paris. C’était précurseur à l’époque. Il fallait convaincre les clients que de passer par des blogueurs pour vendre des produits étaient bien plus efficace que de faire de la publicité, que le marketing de contenus était primordial. Ces expériences m’ont confirmé que j’étais attiré par la création de contenus et la communication. 

Vous avez des souvenirs de l’Université ?  

Il y avait une ambiance bouillonnante, créative avec des personnes de tous horizons ! J’ai des souvenirs d’une vie étudiante géniale sur le campus !
J’ai gardé contact avec des copains de promotion de l’époque. Nous nous voyons régulièrement.
J’ai un attachement fort à ces années. J’y ai rencontré des amis, mon épouse et associée, un couple d’amis s’y sont rencontrés aussi.
J’ai aussi un attachement fort au campus Carlone. J’y suis retourné il y a quelques années pour le mariage d’un couple d’amis de la promotion. Je m’y suis filmé pour le clin d’œil ! 

Quel est votre parcours professionnel ?  

J’ai donc commencé par travailler dans le secteur de la communication, spécialement le digital, les réseaux sociaux, le marketing d’influence dans une agence.
Puis, j’ai travaillé dans le secteur des jeux vidéos, toujours dans les métiers du marketing digital et des réseaux sociaux.
Pendant mes années universitaires, j’avais créé un blog sur les arts visuels. Je l'ai transformé en entreprise puisqu’il générait des revenus.
Cela a été mon activité de 2013 à 2016. Je faisais de la création de contenus avec les influenceurs, sur les réseaux sociaux pour les marques. Je travaillais à Paris. C’est aussi, pendant cette période, que l’idée de Mieux que des fleurs à germer ! Aujourd’hui, je suis co-fondateur de Mieux que des fleurs.

C’est un site e-commerce d’idées cadeaux, lancé en 2015. Le premier produit était une box cadeau d’où sortait un ballon gonflé à l’hélium. Depuis, nous avons développé la gamme de cadeaux en allant sourcer des cadeaux et en produisant des produits et cadeaux personnalisés. Avec toujours la même idée : faire mieux que des fleurs !
 

Vous faites quoi au quotidien ?  

Je gère la stratégie des deux sites d’e-commerce dans l’univers du cadeau : Mieux que des fleurs et Petit Cube. Je développe l’identité de marque, les idées produits.
Passionné de marketing digital, nous avons une stratégie de contenus, des newsletters et travaillons avec des influenceurs. Nous avons aussi un budget publicitaire sur les réseaux sociaux important, travaillons la marque pour se différencier.
En tant qu’entrepreneur, je m’attache à développer aussi l’activité et à gérer l’équipe.
 

Comment est venue l’idée de Mieux que des fleurs ?  

Pendant un temps, j’habitais à Paris et mon épouse, à Nice. Je la retrouvais à la gare avec un bouquet de fleurs, à chaque fois. C’était devenu un rituel. Un jour je suis venu avec deux gros ballons. C’est devenu une private joke entre nous. A chaque retrouvaille, nous venions avec des ballons. Quand nous nous sommes installés ensemble, nous ne le faisions plus. L’idée est venue de le proposer à notre entourage. Pour le clin d’œil. J'ai fait un site internet dans la soirée, nous l’avons appelé Mieux que des fleurs. Nous avons acheté quelques ballons, avons fait des photos et mis en vente sur le site internet. 
Nous avons 500 commandes en 3 jours ! On ne s’y attendait pas ! Nous n'avions pas le stock. Nous avons dû commander 300 cartons, en urgence, gérer le transport, le stockage.... 
Pendant 2 ans, il y avait un flux de commandes réguliers. Nous avons laissé vivre le concept sans trop s’en occuper. Il y avait peu de commandes mais cela générait du chiffre d’affaires. C’est ma mère qui gérait. J’étais toujours à Paris. 

Quand je suis redescendu à Nice, j’ai décidé de développer Mieux que des Fleurs, sur les conseils d’un ami. Et c’est sur la bonne voie ! Nous avons développé l’activité en lançant de nouveaux produits. Aujourd'hui, il y a 12 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros. 
  

Quelle est la principale qualité d’un multi-entrepreneur ?  

L’adaptabilité, la capacité de rebondir ! D’où ma devise !  
Quand nous avons lancé Mieux que des fleurs, on pensait faire 30 commandes de ballons ! On en a fait 500 en 3 jours ! On s’adapte !
Quand on passe de 200 à 2000 colis sur la journée, on s’adapte !
Quand Coca-Cola vous appelle pour une commande de 3000 produits à préparer en un week-end, on s’adapte !
La vie d’entrepreneur n’est pas un long fleuve tranquille, même si cela m'anime !
Pendant le covid, le chiffre d’affaires a explosé. Nous avons fait X 5. Entre 2022 et 2023, nous avons perdu 30% de chiffre. Entre temps, nous avions étoffé l’équipe, pris des bureaux...Il faut trouver des solutions et s’adapter pour continuer. Par exemple, nous avons décidé de développer la gamme de produits entre 5 et 10 euros. Cela correspond aussi au fait que les clients ont un pouvoir d’achat en berne.
Nous réfléchissons toujours à ce que nous faisons, nous nous remettons en question toujours, pour nous renouveler sur nos façons de travailler, sur l’offre, sur comment aller chercher des clients. 

Pourquoi vous levez-vous le matin ? 

Pour l’équipe. Je ne pourrais pas continuer si je n’avais pas une équipe avec laquelle cela se passe bien. Et c’est compliqué de construire une équipe, que cela fonctionne entre les personnes. Notre équipe est intergénérationnelle, de tout horizon avec des métiers très différents : la logistique, le développement du business...
Il y a un an, Mieux que des fleurs était en perte de vitesse. Nous avons eu une réunion d’équipe pour se motiver à redresser la barre en 5 mois. Nous l'avons fait ensemble. Chacun a soutenu l’entreprise, s’est impliqué.
 

Vous avez un message pour les étudiants et diplômés ?  

La différence entre deux profils au même diplôme, c’est ce que vous entreprenez, ce que vous faites à côté ! Entreprenez, testez, osez lancer des projets, posez des questions ! 
  

Pourquoi vous êtes ambassadeur du réseau alumni ?   

J’aime l’idée de pouvoir inspirer et partager avec les étudiants mais aussi d’être inspiré par eux.   
La discussion est enrichissante dans les deux sens. Je suis déjà mentor de deux personnes qui souhaitent se lancer dans le e-commerce. J’ai moi-même été mentoré et cela m'a permis d'avancer, d'avoir de bons conseils. 
  

Et l’avenir ?  

Nous venons de racheter Petit Cube. C’est un origami de photos personnalisées qui sert de carte mais aussi d’emballage cadeau pour une petite attention. On veut développer des idées cadeaux personnalisés comme Mieux que des fleurs et des services annexes d’impression personnalisée comme l’impression d’affiches, de photos...
Et toujours développer Mieux que des fleurs avec de nouveaux produits, de nouvelles idées cadeaux pour que chaque jour soit une surprise !