Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

Interview d'alumni #13 : Eva Muller, Diplômée Université Côte d'Azur, Cheffe de projet Expositions, Institut océanographique de Monaco

INTERVIEWS

-

30/05/2024

-

1

Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours ? 

Je suis Eva Muller, Cheffe de projet Expositions à l'Institut océanographique de Monaco et diplômée de l'EUR Arts et Humanités.

Après le bac, j'ai pris une année de césure pour apprendre les langues et travailler en Europe, en Allemagne, Espagne et en Angleterre. Je savais que je voulais une formation généraliste, étudier les langues et repartir à l'étranger pour découvrir des cultures et rencontrer des gens. Cela se fait de plus en plus, mais à l’époque c’était plutôt rare.

Le parcours LEA (Langues Étrangères Appliquées) offrait une approche pratique des langues, applicable dans le monde professionnel. Cela me permettait aussi de faire une licence en Erasmus et un master en alternance. J'ai donc choisi LEA anglais-espagnol au campus Carlone.
J'ai fait mon Erasmus à Galway, en Irlande, et mon alternance en master 1 LEA dans une agence de relations presse.

Ensuite, j'ai voulu repartir et j'ai profité des programmes d'échange pour étudiants de LCE. J'ai été lectrice de français à l’Université de Toronto pendant toute une année scolaire.
Ces expériences ont été très enrichissantes. En Irlande, la vie étudiante était foisonnante d’activités, d’événements et de projets associatifs. À Toronto, en tant que membre de l'équipe pédagogique, j'ai beaucoup appris. Depuis le Canada, j'ai postulé pour des masters 2 combinant langues et communication et j'ai fait un master de communication internationale à Strasbourg avec un stage de 6 mois.

Toutes mes expériences étudiantes, qu'il s'agisse de jobs d'été, de stages ou de voyages, ont été utiles pour ma carrière. Après Strasbourg, je suis retournée en Irlande et j'ai travaillé sur le campus où j'avais fait mon Erasmus, dans les bureaux des arts et des associations, apprenant beaucoup sur l'organisation d'événements.

De retour à Nice, j’ai travaillé dans une agence de tourisme d’affaire qui mettait en avant la destination Côte d’Azur auprès d’entreprises internationales.
Après un an et demi, il y a eu un plan social et j’étais de nouveau sur le marché du travail. J’ai lu que le Musée océanographique allait fêter son centenaire, j’ai envoyé une candidature spontanée. J’ai été embauchée en 2009 avec une double casquette : créer le service évènementiel et gérer l’exposition de l’artiste Damien Hirst.

Quels sont vos souvenirs de l'université ?  

J'ai de bons souvenirs de l’université, notamment de l'amphi 84 de Carlone et du foyer. La vie étudiante y était festive et studieuse.
J'ai aussi de supers souvenirs de ma promotion en alternance. Nous étions moins de 30, partageant un rythme intense : tous nos cours étaient regroupés sur 2 ou 3 journées par semaine de 8h à 19h. Vivre les mêmes expériences, les mêmes contraintes a renforcé nos liens. Je suis toujours en contact avec certains d'entre eux.
Les outils mis à disposition par l'université m'ont permis de vivre des expériences enrichissantes en alternance et à l'étranger, satisfaisant ainsi ma soif de découverte et d'apprentissage. Cette dynamique se poursuit dans mon cadre professionnel à Monaco, qui me permet d'être ouverte sur l'international.

En quoi consiste votre métier ? 

J’ai été embauchée en 2009 au Musée océanographique de Monaco. J'y suis depuis avec des missions qui se sont élargies. En 2019, le chef du service expositions est parti et j’ai postulé en interne. Et aujourd’hui, je suis cheffe de projet au service expositions.

Le programme de l’Institut océanographique chapeaute toute l’activité. Il y a eu par exemple un programme dédié à la protection des Pôles, un autre autour du corail. Nous nous inscrivons dans cette programmation thématique qui dure entre 2 et 3 ans.
A partir de 2025, ce sera un programme dédié aux Mammifères Marins de Méditerranée et au rôle que jouent les Aires Marines Protégées. Nous le déclinerons autour de conférences, d’expositions, la parution d’un ouvrage, des évènements, des campagnes scientifiques et sur les aspects marketing comme les tickets d’entrée, la boutique… Côté expositions, le programme est aussi ponctué d’expositions temporaires.

Notre objectif est de créer des expositions visant à sensibiliser le public, à modifier les comportements et à participer à la préservation de l'océan. Nous voulons faire comprendre le rôle crucial de l'océan, des pôles et de la Méditerranée dans la vie quotidienne des visiteurs.
L'enjeu est de rendre ces informations tangibles grâce à des expositions attrayantes qui trouvent le bon équilibre entre la transmission de messages de sensibilisation et la diffusion d'informations concrètes. Nous essayons donc de vulgariser des contenus scientifiques pour les rendre accessibles à tous.

Le travail au quotidien consiste à transformer une idée initiale, un concept de départ, en une histoire à raconter à travers une exposition. Cela commence par la rédaction d'un cahier des charges et d'un synopsis, en collaboration avec les équipes internes. On rassemble les ressources nécessaires, les codes et les objets issus de nos collections à mettre en avant, ainsi que les informations scientifiques pertinentes et actuelles sur la thématique choisie. On réfléchit à comment mettre tout cela en musique.
Ensuite, on organise une consultation auprès d'agences de scénographie ou muséographie sélectionnées selon le profil de l'exposition. Après avoir choisi l'agence, il s'agit de piloter la conception de l’exposition, sa mise en œuvre, en faisant se rencontrer les aspects scientifiques et nos fonds et objets, tout en tenant compte des aspects techniques, logistiques, juridiques, comptables et sécuritaires nécessaires pour un établissement accueillant du public. Nous établissons des partenariats, trouvons des sponsors et mécènes et organisons des levées de fonds.

C'est un travail d'équipe, où l'on collabore avec beaucoup d’acteurs différents : l’agence sélectionnée, un cabinet juridique, , la commission de sécurité, l’artiste et ses équipes, l’évènementiel et le protocole, notre direction technique, le service communication pour faire rayonner l’exposition auprès du plus grand nombre, et, enfin, avec le service animation pour transmettre les contenus de l'exposition aux scolaires, aux visiteurs VIP et aux autres publics.

C'est donc un travail transversal, impliquant une coordination étroite entre de nombreux services au quotidien. Tout cela dans le respect du budget et du calendrier.

Vous avez un message pour les étudiants et diplômés ? 

 S’ouvrir aux autres par les études, les activités, participer aux associations, être curieux, avoir le plus d’expériences possibles dans plein de domaines, enrichissez votre parcours. S’adapter et se faire confiance !



J'aime
817 vues Visites
Partager sur

Commentaires1

Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.

Articles suggérés

INTERVIEWS

Interview d'alumni #14 : Alexia Barrier, skippeuse et entrepreneure

photo de profil d'un membre

JULIE TRAUTMANN

18 novembre

INTERVIEWS

Interview d'alumni #4 : Jean-Yves Delmotte, entrepreneur

photo de profil d'un membre

JULIE TRAUTMANN

24 juin

4

INTERVIEWS

Interview d'alumni #12 : David Denjean, ingénieur Polytech Nice Sophia, Directeur technique des activités IA et HPC à Eviden

photo de profil d'un membre

JULIE TRAUTMANN

26 avril

1